Déesse de l'Amour et de la Beauté, je séduis tant homme que dieu. Avec mon sourire doucement moqueur et séducteur je suis irrésistible et ôte l'esprit même aux plus sages de part ma beauté incomparable...

Je suis née de l'écume marine lorsque Cronos a émasculé son père avec une faucille et jeté ses organes génitaux dans la mer ; je jaillis alors du sang et de l’écume près de l'île de Cythère dans une conque et fut transportée aussitôt par les Zéphyrs jusqu'à la côte de Chypre. Là je fus accueillie par les Heures (= les saisons) qui tissèrent mes voiles, me ciselèrent une couronne imprégnée du parfum de toutes les fleurs odorantes et qui attachèrent les plis de ma robe avec une ceinture magique avant de me conduire auprès des Immortels. Pff… ce que les humains peuvent être imaginatifs…

En réalité je suis la fille de Zeus et de Dionè. J’ai le pouvoir de rendre tous les dieux amoureux ou de leur inspirer une vive passion. Trois déesses seulement échappent à ce pouvoir : Athéna, Artémis et Hestia.

Déesse de l’amour et des plaisirs, il va de soit que j’ai beaucoup d’amants.Poséidon, Hermès - dont j’ai repoussé les avances mais qui s’est arrangé avec mon père pour me mettre dans son lit grâce à un chantage médiocre. - Anchise mon beau mortel…

Personne ne peut résister à mon sourire mais je n’en use pas toujours pour le bien. Je ne sais ni me contenir, ni céder. Ma jalousie peut se déchaîner très aisément. Je me venge des hommes arrogants à mon égard comme Hyppolite ou des jeunes filles se ventant d’avoir une beauté comparable à la mienne, comme Myrrha qui a finit transformée en arbre à Myrrhe. C’est de cet arbre qu’est né un nouvel amour, Adonis qui m’émut par sa beauté. Je le confiai à Perséphone pour un temps mais elle ne voulut pas me le rendre. De là est né une certaine rancune envers la déesse des Enfers… Zeus finit par trancher. Un tiers de l'année pour chacune et le troisième au choix du jeune homme, choix qu’il faisait toujours en ma faveur. Nous ne nous quittâmes plus jusqu’au jour où il fut attaqué par un sanglier et mourut de ses blessures. Sa mort me plongea dans une douleur sans nom. Je fis naître de son sang des fleurs au cœur noir. Les anémones. En courant à son secours avant qu’il ne rende son dernier souffle, je me suis piquée le pied à une épine. Les roses, blanches jusque là, sont devenues roses, perpétuant ainsi son souvenir.

Cela dit, même ma faveur n’est pas sans danger non plus… Pendant les noces de Thétis et de Pelée, Héris lança une pomme d'or sur laquelle était inscrit : «À la plus belle». Héra, Athéna et moi nous la disputâmes. Sur l’ordre de Zeus, Hermès alla chercher Pâris – le plus beau mortel – Prince de Troie, pour trancher la question. Pour l’influencer, Héra lui promit de régner sur le monde. Athéna de le rendre invincible au combat. Quant à moi, de lui donner Hélène de Sparte, célèbre pour sa beauté. De là naquit la guerre de Troie… Au cours de cette guerre, je fus blessée par Diomède en portant secours à mon fils Énée, né de mon union avec Anchise, mais au moins je réussis à sauver les troyens de l’extermination.

Zeus m’aime comme sa fille que je suis. Pourtant, il m’a forcé à épouser Héphaïstos le dieu forgeron, laid et difforme… Sans doute afin de le récompenser pour son travail et son soutien… Mais j’avais déjà donné mon cœur et cette fois pour la dernière fois, à Arès, dieu de la guerre. J’ai trompé et continue de tromper Héphaïstos avec lui sans aucun remord. Malheureusement, Hélios nous a découvert et a tout dit à mon mari… Héphaïstos a alors créé un filer magique qu’il a placé sur le lit pour nous emprisonner Arès et moi avant d’appeler Zeus et les Olympiens afin de leur révéler la duperie. Inutile de vous dire, à quel point ma vengeance sur Hélios fut terrible… Lui et sa descendance, maudite pour les siècles à venir. Cela dit, qu’Héphaïstos ne se fasse pas trop d’illusions. Je suis la déesse de l’amour et des plaisirs. Je ne renoncerai jamais à mes amants. Et encore moins à Arès.

Après tout je suis la déesse de l'amour. Lui de la guerre. On dit faîtes l’amour et non la guerre. Avec Arès nous faisons même la guerre pendant l’amour. Et sans jeu de mot aucun, c'est un "aphrodisiaque divin"…

Lorsqu'Ares a décidé d'entrer en guerre pour ravoir le pouvoir, qu'il a libéré les Titans qui se sont finalement retournés contre lui, je l'ai évidemment rejoint. Et c'est ainsi que je suis plus ou moins la reine de ses soldats.

COPYRIGHT : Dawn, première joueuse du rôle.